Fabriquer son pain

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Préambule :

Evidemment je ne suis pas boulanger. Si vous êtes un tant soit peu curieux et que vous avez le courage de naviguer dans ce site, à la page métier et profession vous verrez que je suis dans le transport d’énergie. Si si.

Un de mes jeunes collègues un jour, surnommé “ eul Grand “, nous parla à table qu’il avait eu en cadeau pour son noël, une machine à pain. C’était en 2005. Il nous vanta tellement les qualités gustatives de ses produits, pain, brioche, pain au lait que ma curiosité fut piquée.

A ce moment il faut que j’introduise, si vous voulez comprendre, que dans mon métier de transporteur d’énergie, nous sommes présents 24h/24. Nous assurons des travaux postés et forcément, il arrive un moment où nous passons à table dans la salle à manger de notre lieu de travail. Nous sommes astreints à ne pas quitter notre lieu de labeur, donc nous mangeons, nous buvons ( de l’eau ), nous nous lavons et tout le reste aussi sur place.

Donc nous convenons qu’au prochain week-end “ eul Grand “ apportera son cadeau de noël et nous fera une démonstration.

Ce qui fut dit fut fait. Cinq minutes de préparation, dix si on a deux mains gauches, il n’en faut pas plus pour benner les ingrédients dans la cuve de la machine, c’est un peu comme une bétonnière, mais en moins dangereux. Il faut toutefois respecter un certain ordre et le bon dosage. Euh, comme le béton quoi...

Eul Grand branche la M.A.P ( en langage branché ça veut dire Machine A Pain ) et rien ne se passe. Sourire goguenards “ eud nous autes ”... Eul Grand nous dit c’est normal, il faut que ça chauffe un peu avant. Bon ben on va bosser.

De temps à autre nous allons voir en tant que sales petits curieux si ça bouge la dedans. Ben non, toujours rien.

Quand tout à coup nous croyons percevoir un doux ronronnement. EH, EH, y’s passe quelque chose. Sous l’action du pétrin qui s’est animé, l’amalgame est en train de constituer tout doucement une boule, qui se met à tourner ensuite dans la cuve. Et Grand ça va pas coller sur les bords de la cuve. Non non, dit-il d’un air détaché, sûr de son fait. Comme des gosses, quatre personnes regardent eul cadeau de noël du Grand.

Au bout de trois heures, après la mise en route, une délicieuse odeur venait taquiner nos narines dans l’enceinte. Une bonne odeur de pâte qui cuit quoi. Mais ça sent vachement bon et nous affûte l’appétit illico.

Après trois heures quarante cinq minutes d’attente l’alarme retentit.

Dans notre boulot des alarmes c’est pas ce qui manque, mais là nous savons que ce bip bip c’est eul cadeau de noël du Grand qui l’émet. Nous laissons notre démonstrateur en chef extirper la cuve de l’antre de la machine, à lui le risque de  se brûler. Puis extraction du pain en forme de cube, et oui la cuve est parallélépipédique.

C’est pas glamour comme forme, mais bon dieu que ça sent bon. Eul Grand y sort son instrument, y va opérer... Va opérer qui, ben le pain tien !!! Faut sortir la fève. Bah quoi c’est pas une galette ? Oui mais, eul pétrin qu’éto d’dans faut le sortir. Si non t’iras voir ton dentiste rapidement. En effet à la base du pain il y a un petit trou, celui de l’axe d’entraînement du pétrin. Eul Grand introduit son instrument et nous ressort délicatement celui-ci sans pratiquement abîmer le cube. Il remet en place les lèvres de la plaie, il n’apparaît plus de défaut sur l’objet de notre désir. Surtout comme en plus il est en dessous, forcément...

Nous voulons goûter tout de suite, mais ce n’est pas possible c’est encore trop chaud. Et ben nous allons attendre l’heure du repas, si on tient jusque là.

Nous avons déjeuné ce jour là avec eul pain du Grand. Et bien il était vachement bon. Incroyable ce goût de pain tout frais. Eul Grand tout content de son coup apprécie ce quart d’heure de gloire.

Le surlendemain un autre de mes collègues passait à l’acte d’achat et je devais suivre une semaine après.

Comme tout un chacun qui débute et qui connaît forcément rien en la matière, j’ai acheté de la farine Francine en hyper-marché. J’ai pris toute les sortes de farines, à l’époque il y en avait trois. J’ai fabriqué mes premiers parpaings céréaliers, c’était bon mais quelque chose me disait que je pouvais faire mieux.

J’ai passé un certain temps sur le net à la recherche de comment on fait son pain avec une machine, et j’ai trouvé des renseignements sur la levure à employer. Une personne recommandait d’utiliser plutôt du levain déshydraté.

Ensuite habitant la beauce, je me suis dit que je devais bien pouvoir trouver autre chose comme farine.

J’ai recherché la farine pour pain Banette,  puis la Rétrodor et enfin la Banette Moisson. Le boulanger du village vend ses petits pains de 200g emballés dans un petit écrin de bois. Il est très joli, mais il coûte quatre euros. Nous n’allons pas en consommer deux ou trois par jours à ce tarif.

J’ai donc recherché dans l’annuaire les différents moulins de la région de Chartres. Ma patience et ténacité ont été récompensées. J’ai trouvé deux farines haut de gamme avec lesquelles je fais depuis deux ans mon pain de tous les jours. Je vous annonce tout de suite que l’important ce n’est pas la rose “ Gilbert “ si tu nous écoutes, mais c’est d’acheter une ou des FARINES HAUT DE GAMME.

Pour la machine, c’est clair que ce n’est pas là qu’il faut mettre son argent. Eviter les marques prestigieuses qui vous facturent des M.A.P. à cent et jusqu’à deux cents euros.

Ma première machine fut une Bluesky de chez Carrouf. Elle a duré six mois, puis panne. Le presse-étoupe de l’axe du pétrin n’était pas étanche. Alors il a grippé et on ne pouvait plus du tout le tourner à la main. La machine étant sous garantie, j’ai voulu la faire réparer, mais chez Carrouf on m’a dit que ce petit électroménager ne serait pas réparé, qu’il irait à la benne et on m’a remboursé sur le champ.

Maintenant j’ai toujours deux M.A.P à la maison. Car le presse étoupe est le talon d’Achille de ces machines. Pour ne pas faire de publicité, j’achète chez Aldi ou Lidl, leur modèle qu’ils vendent une ou deux fois par an. Elles fonctionnent très bien et me donnent toute satisfaction. Actuellement, j’en ai une qui a un an et qui commence à donner des signes de faiblesse, toujours au niveau des presse-étoupes. Mais une machine vendu  39 euros TTC est rapidement amortie, même si elle ne vous dure qu’un an.

Je “ fabrique “ un pain tous les deux ou trois jours, c’est selon. En un an la machine aura tourné grosso-modo 150 fois. L’ennui avec ce type de machine c’est que l’on a tendance à manger plus de pain. Mais étant donné la qualité du produit, on peut réduire sur un autre poste.

J’ai oublié de vous dire que les pains que je fais pèsent 1440g avant cuisson.

Mon préambule commence à ressembler à un roman, je vais m’arrêter là et vous détailler les opérations en images et commentaires.

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Mise à jour : le 10 janvier 2008 11:31

avec une machine à pain

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Cette machine a plus d’une année de service et même en la nettoyant souvent, vous ne pouvez l’empêcher de jaunir sous l’effet de la chaleur due à la cuisson.

De même des tâches se forment au fond de la machine, alors qu’il n’y a jamais eu de débordement.

Je présume que le noir au niveau des axes de rotation est du à l’usure des pièces mécaniques.

Je pense que ce sont les graines de la farine moisson qui provoquent les rayures sur le revêtement anti-adhésif des parois de la cuve.

Vous remarquez que les deux pétrins sont différents, en effet celui de gauche vient de ma première machine et je trouve qu’il est plus efficace que celui de droite. L’usure a provoqué la disparition à certains endroits du pétrin de gauche du revêtement anti-adhésif. Conséquence le pétrin est plus dur à extraire du pain après la cuisson.

Nous voyons nettement les deux entraîneurs. Ce sont eux qui transmettent le mouvement de rotation aux pétrins.

J’ai choisi ce modèle de machine pour son prix bien sûr, mais aussi parce que c’est l’une des mieux finies. Les joints ( presse-étoupe ) sont de meilleure qualité. Et pourtant après plus d’un an de fonctionnement ( 150 pains ) nous voyons qu’une partie de la lèvre assurant l’étanchéité est coupée. L’eau peut donc s’infiltrer le long de l’axe métallique et aller jusqu’au palier en bronze.

Au bout d’un moment le film de lubrifiant va se dégrader et la corrosion va s’installer. Le palier sera de plus en plus dur à tourner. Cela fait quelques mois que les deux paliers de ma machine sont atteints. Après le nettoyage de la cuve et avant de mettre les ingrédients, je tourne à la main pour dégripper les paliers. Des fois cela ne suffit pas, il faut imprimer un mouvement axial en aller retour. Cela bouge un tout petit peu, moins d’un mm, mais en général c’est suffisant pour améliorer un peu les choses. J’effectue quelques rotations à la main et les axes tournent plus librement.

J’ai déjà ajouté à l’aide d’un seringue, un peu d’huile d’olive pour prolonger encore un peu plus le matériel.

Nous voyons un peu plus nettement les traces d’usure sur le revêtement anti-adhésif de la cuve.

Il faudra tôt ou tard penser a assurer le remplacement de la cuve, ou  de la machine.

Avec la MAP se trouve un papier qui donne l’adresse où l’on peut commander des cuves de remplacement.

En ce qui me concerne, j’ai acheté un lot de petites cuves qui font à peu près la moitié de la grande.

Place aux images.

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