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CENTRALE DE SAINT-DENIS 2 ---
Mise à jour : le 7 janvier 2008 08:02
La centrale de Saint-Denis 2 est vraiment très spécifique, elle ne ressemble en rien aux centrales plus modernes y compris celles du palier 125MW, construites au début des année 50.
La centrale comportes dix G.V. de marque Babcock & Wilcox, concentrés dans ce qu’on appelle la “ rue de chauffe “. Six de ces dix G.V. avaient déjà une forme de U renversé comprenant du plus chaud vers le plus froid sur le circuit air-fumée un surchauffeur, un économiseur et un réchauffeur d’air. L’air nécessaire à la combustion du charbon était mis en mouvement par des ventilateurs de soufflage passait par le réchauffeur d’air et était injecté dans le G.V. au niveau des huit brûleurs “ Pillard “ par le caisson d’air qui était lui même régulé par un registre ( volet ). La combustion dont le siège était au centre du G.V. chauffait directement les tubes écrans et le surchauffeur surplombait le foyer afin de récupérer la chaleur des gaz de combustion les plus chauds. Ces gaz de combustion étaient aspirés par des ventilateurs de tirage. Ce qui veut dire que la chambre principale du G.V. était en dépression. ( pression inférieure à la pression atmosphérique ). Les gaz plus froids passaient ensuite dans l’économiseur pour réchauffer l’eau d’alimentation avant d’être injectée au ballon. Les gaz de combustion passaient ensuite dans le réchauffeur d’air où un échange de chaleur se faisait pour réchauffer l’air d’alimentation des brûleurs.
Circuit air-fumée des six premiers G.V. ▼
Circuit eau-vapeur des six premiers G.V. ▼
Les caractéristiques des dix G.V. étaient les suivantes :
 Débit de la vapeur d’eau surchauffée : 120 t/h ( tonne par heure )
 Pression de la vapeur d’eau surchauffée : 70 b (bar )
 Température de la vapeur d’eau surchauffée : 480 à 500°C ( degré Celcius )
 Surface des tubes écrans : 357 m²
 Surface du faisceau : 910 m²
 Surface de surchauffeur : 450 m²
 Surface de l’économiseur : 1000 m²
 Surface du réchauffeur d’air : 5 200 m²
 Volume de la chambre de combustion : 385 m³
La grosse particularité était que la conduite était assurée par un “ chauffeur “. Celui-ci avait la responsabilité de deux G.V. dont les tableaux de chauffe se jouxtaient. A l’aide d’enregistreurs qui mesuraient la température de la vapeur, la dépression du foyer, le niveau d’eau du ballon et tuti quanti. Il y avait des systèmes de régulation Bailey  à air comprimé avec le fameux système “ buse-palette “. Ces systèmes avaient le mérite d’exister mais ils n’étaient pas très fiables. Surtout ils avaient déjà de nombreuses années de fonctionnement derrière eux, et en plus une grande période léthargie qui n’a pas arrangé les choses. Le peu de vannes motorisées dont celle de l’alimentation en eau du ballon était de loin la plus capricieuse. Elle coinçait souvent et il n’était pas rare que le chauffeur doive courir à toute vitesse, monter par les escaliers du G.V. ouvrir ou fermer cette vanne afin d’éviter que le niveau d’eau ne soit trop bas ou trop haut avec les risques d’entraînement d’eau dans le  surchauffeur et qui pouvait aller jusqu’à la turbine voire les turbine qui n’appréciait pas ce “ coup d’eau”. Elles déclenchaient instantanément en émettant un bruit énorme avec dégagement de calorifuge dans toute la salle des machines. Il est arrivé quelquefois que l’on ne puisse plus se voir dans cette même salle, car le calorifuge était très dense en suspension dans l’air ambiant. A ce moment c’était les cinq  G.T.A qui avaient déclenché. C’est vous dire que les chauffeurs étaient des gens jeunes n’ayant pas la moindre surcharge pondérale.
Tableaux de commande des G.V. ▼
Chambre de chauffe du G.V. ▼
au fond le cendrier
Sur tous les tubes écrans de la chambre de chauffe du G.V. sont ajustés des blocs de fonte Bailey. ▼
Vue arrière du G.V. ▼
La Rue de Chauffe. ▼
Les quatre autres G.V étaient légèrement différents. Ils avaient bénéficié d’une évolution technologique de Babcock & Wilcox.
Les G.V. 7 et 8 avaient un système air-fumée amélioré. La nouveauté d’abord au niveau des ventilateurs de soufflage et tirage mus par un moteur commun sur le même axe, des réchauffeurs d’air surdimensionnés et la grande innovation était le surchauffeur en deux parties avec une injection d’eau de désurchauffe. Cela permettait d’ajuster le température de la vapeur surchauffée. Un gros plus. Le G.V. ne comportait que 6 brûleurs Pillard au lieu de 8 pour les G.V. 1 à 6.
Circuits air fumée et eau-vapeur des G.V. 7 et 8. ▼
Circuits air fumée et eau-vapeur des G.V. 9 et 10. ▼
Les G.V. 9 et 10 avaient un système air-fumée encore modifié. La nouveauté était la  présence d’un surchauffeur primaire et d’un surchauffeur secondaire. Le circuit eau-vapeur gagne en complexité et bien sûr un circuit d’eau de désurchauffe pour affiner la température de la vapeur surchauffée.
Une autre spécificité de ces installations est que tous ces G.V. débitaient dans un collecteur commun. On peut faire l’association à un moteur diésel de type “ common-rail “. Ce collecteur courrait tout le long de la salle des machines et des piquages alimentaient chaque G.T.A par l’intermédiaire de barillets.
Collecteur de vapeur 60 bars. ▼
Vue globale extérieure des blocs Bailey  en 1978. ▼
Vue détaillée de deux blocs Bailey, un neuf en arrière plan et un usagé coupé en deux sous l’action des flammes au premier plan lors de la révision d’un G.V. en 1978. ▼
Tableaux de commande des G.V. 9 et 10 en 1978. ▼
La Rue de Chauffe en 1978. Les grandes tuyauteries obliques ont disparues, c’étaient les brûleurs charbon. Ils ont été remplacés par des brûleurs Pillard au fuel. ▼
Pulvérisateurs Atritor Hanrez. ▼
Les quatre brûleurs à charbon du G.V. sont alimentés en charbon pulvérisé ( C.P. ) par quatre pulvérisateurs Atritor Hanrez de 5t/h  entraînés par des moteurs électriques Jeumont de 100cv ( chevaux-vapeur ).
Explication du cheval-vapeur ancienne unité de puissance ne faisant pas partie du système international d’unités : 
Dans les deux cas, la puissance P est celle fournie par un cheval qui soulève une charge de masse m à la vitesse verticale v. On note g l'accélération de la pesanteur appelée aussi gravité.
Cette puissance P s'exprime ainsi :
P = m.g.v
Dans le système métrique :
m = 75 kg
v = 3,6 km.h-1 = 1 m.s-1
g = 9,806 65 m.s-2
En appliquant la formule P = m.g.v = 735,49875 Watt = 1 ch
Par arrondi 1cv = 736W
Il faut deux pulvérisateurs Atritor Hanrez pour alimenter un brûleur. Raccordées à la sortie des pulvérisateurs les conduites d’amenée du mélange air-charbon pulvérisé enjambent la rue entre le bâtiment de pulvérisation et le bâtiment de la chaufferie. Le charbon pulvérisé est séché par de l’air chaud prélevé au niveau des réchauffeurs d’air des G.V. Chaque brûleur déverse 10 t/h de C.P. dans la chambre de combustion Bailey du G.V.
 
Conduites d’amenée du mélange air-charbon pulvérisé aux brûleurs.
Vue du brûleur Pillard au fuel en place.
 
Vue du brûleur Pillard ouvert. ▼
Le ballon du G.V. est situé au dessus de celui-ci.
On voit les nombreuses les nourrices raccordées, le tout est placé sous un calorifuge. ▼
Les soupapes de sécurité sont là pour éviter toute surpression importante pouvant mettre en cause la tenue des matériels. Au dessus d’une certaine pression de tarage, celles-ci laisse échapper le surcroît de vapeur directement à l’atmosphère en faisant un boucan d’enfer. Mieux vaut ne pas être à proximité si elles fonctionnent, surdité assurée . ▼
 
 
 
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