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Le premier août 1978 j’entrais dans les effectifs d’E.D.F à la Direction Production Transport ( D.P.T ). L’entreprise intégrée de l’époque avait pour directeur général monsieur Marcel Boiteux. Il présida ensuite de 1979 à 1987.  C’est bien après son départ qu’E.D.F s’est mise à boiter. J’étais embauché en même temps que de nombreux jeunes afin de redémarrer une vieille centrale datant de 1933. La centrale de Saint-Denis 2 située non loin du carrefour Pleyel au nord de Paris. Contexte : La France à cette période connaît une croissance importante et manque cruellement de moyens de production d’électricité. Le nucléaire commence seulement à pointer son nez et seule la centrale de Fessenheim a été couplée au réseau en 1977. ( J’omets la filière graphite-gaz ).
E.D.F à l’époque racle les fonds de tiroir. Pour redémarrer les vieille centrales de Saint-Denis et Gennevilliers vidés pratiquement de leur personnel, E.D.F rappelle des agents d’exploitation en retraite afin de former les jeunes embauchés et les encadrer.
Administrativement nous étions embauchés et dépendions des différents sites de production qui étaient autour de Paris. Nous étions détachés sur le sites à redémarrer. A la fermeture de ces vieux sites nous irions à nos unités respectives.
Ces sites sont les suivants en partant du nord de Paris sens horaire :

 1 Creil             : 4 tranches charbon de 125MW
 2 Vaires          : 2 tranches charbon de 250MW
 3 Montereau    : 2 tranches charbon de 125MW + 2 tranches charbon 250MW
 4 Arrighi          : 1 tranche fuel de 125MW
 5 Vitry             : 4 tranches charbon de 250MW + 2 tranches gaz 40MW
 6 Porcheville   : 4 tranches charbon de 125MW + 4 tranches fuel 600MW
 7 Champagne  : 2 tranches charbon de 250MW
 8 Saint-Ouen   : 2 tranches fuel, gaz de 250MW Sur la page Aigle4 à la rubrique métier j’ai écrit : transport d’énergie. N’en déduisez pas pour autant que je pilote un camion citerne ou encore un pétrolier...;+)) J’ai commencé ma carrière dans l’énergie en août 1978 après avoir passé les six premiers mois de l’année en tant que technicien de maintenance dans les photocopieurs. De formation électromécanicien, je n’avais jamais entendu parler de vapeur, à part celle qui se dégage des casseroles ou autocuiseurs. A fortiori la thermodynamique m’était complètement étrangère. Nous nous sommes formés en lisant des notices techniques réalisées par les ingénieurs du centre de formation de Gurcy-Le-Châtel. Ces notices vertes sont des petites merveilles.  Elles sont accessibles, très bien illustrées, et très pédagogiques. Ma toute première notice verte consultée fut celle consacrée à la vapeur d’eau. Quel merveilleux élément l’eau. Apparemment simple, tout le monde la connaît, et très compliquée en réalité en fonction des conditions dans laquelle cette eau se trouve. Quand les paramètres de pression et température changent, l’eau se transforme.
Cet élément que l’on trouve en quantité sur notre planète a été choisie par les ingénieurs thermiciens comme fluide caloporteur. Le fluide caloporteur est le support contenant l’énergie thermique ou calorifique nécessaire au machine thermique pour fonctionner.
Les anciens de Saint-Denis 2 nous ont montré les différents circuits de la centrale, et nous disaient, en regardant dans leur calepin à l’abri de nos regards curieux, pendant le démarrage tu tournes cette vanne de 3 tours et demi. Pourquoi ça on ne le savait pas, du moins sur le moment. Leur savoir faire était consigné dans les carnets et surtout ils ne divulguaient que ce qu’ils estimaient nécessaire, pas plus. Le savoir étant le pouvoir touche pas à ça petit con. Heureusement les temps ont changé.
Nous avons rempli notre mission en réveillant les dix chaudières ou G.V. de la centrale et sorti de leur torpeur les cinq groupes turbo-alternateur de la salle des machines. Cela pendant deux années complètes en ce qui me concerne. Je commençais à m’ennuyer ferme et considérant avoir fait le tour de la question côté production d’électricité, je me demandais s’il n’était pas temps de voir ce que j’avais en face de moi sur le coteau opposé au site de Porcheville, les lignes d’évacuation des tranches. Favorisé par le fait que les perspectives de marche sur l’usine B étaient très très faible, la direction encourageait les départs du personnel vers d’autres unités. Je profitais de l’opportunité, pour présenter ma candidature à une autre division de la D.P.T, les mouvements d’énergie.
Par un accord de réforme de structure de POB, j’étais détaché aux mouvements d’énergie à Saint-Quentin-en-Yvelines au Centre Interrégional des Mouvements d’Energie Normandie-Paris ( C.I.M.E Normandie-Paris ) en janvier 1985.
Le C.I.M.E lui même en mutation venait de quitter le quartier de Monceau à Paris 8 ème, pour S.Q.Y en juin 1984. Salle des machines de Saint-Denis 2 où l’on peur voir les 3 premiers G.T.A. ▼ En juin 1980 après deux années passées à Saint-Denis, je regagnais mon unité administrative à savoir la centrale de Porcheville à l’ouest de Paris et à proximité de Mantes-La-Jolie. A cette époque si vous preniez l’autoroute A13 au départ de Paris, vous ne pouviez louper la vue imprenable depuis l’autoroute sur le site de Porcheville. C’était pendant longtemps le plus gros site de production d’électricité français avec un total de 2900MW installés. Il y avait Porcheville A appelé POA et Porcheville B appelé POB.
POA avait 4 tranches charbon de 125MW et POB avait 4 tranches fuel de 600MW.
Pour reprendre une expression d’un chef de quart de l’usine B, il y a les :
PPE = petits producteurs d’électricité de POA et
GPE = gros producteurs d’électricité de POB.
J’étais affecté à l’usine B chez les GPE, et donc en une semaine, j’effectuais un bon dans le temps de 35 ans. En effet la première tranche de POB a être couplée au réseau le fut en 1968. Je passais de la préhistoire de la production d’électricité à l’histoire. Un bon de géant technologique avait été franchi et la régulation d’air avec les systèmes buse-palette avaient cédé la place à la régulation électronique analogique.
J’ai suivi une formation sur site pendant plusieurs mois, cette fois avec de la documentation à disposition et étudié les différents circuits ( beaucoup plus nombreux qu’à Saint-Denis ). Quelques temps après je planchais pour un poste de technicien d’exploitation. Le terme plancher est la représentation d’un petit concours interne où l’on prenait les meilleurs pour un ou plusieurs poste à pourvoir. Le système de promotion interne de la production thermique. Cela crée une certaine émulation aux niveau des agents souhaitant évoluer.
Le technicien d’exploitation d’alors assistait aussi bien le chef de bloc ( la tête ) que le rondier ( les jambes ) au niveau de la conduite d’une tranche.
Le chef de bloc est la personne qui conduit la tranche depuis la salle de commande située généralement à proximité de la salle des machines.
Le rondier comme son nom l’indique effectue des rondes. Il est aussi les jambes du chef de bloc en effectuant sur les circuits, les manoeuvres que celui-ci a besoin sur des organes dont il n’a pas la télécommande. Le rondier une fois par quart effectue une ronde complète ( tour de toutes les installations ) ou il note sur un cahier ad hoc , les différents paramètres de pression, températures, débits, dilatations etc... des différents fluides et matériels.
Un an après je devenais chef de bloc et tour à tour piloter les quatre tranches différentes de l’usine B.
Pendant ce temps le fuel avec les différents chocs pétroliers prenait un claque. Bien que brûlant du fuel lourd n°2 ( les déchets des raffineries ), les prix de ce carburant grimpait en flêche. C’est ainsi que pendant pratiquement deux ans les 4 tranches de l’usine B restaient à l’arrêt, tandis que l’usine A tournait à fond jour et nuit.
Les GPE produisait que de chi et les PPE ne s’arrêtaient que sur avarie de matériel. Notice verte sur la vapeur d’eau. ▼ Vue du site de Porcheville, à gauche POB à droite POA. ▼ Le C.I.M.E Normandie-Paris . ▼ Je suis affecté au bureau programme du C.I.M.E Normandie-Paris. Il consiste à élaborer le programme de marche des groupes de production de la plaque pour le lendemain ( le J-1 ) . Mon job est de rentrer, dans des fichiers informatiques du S.G.E.P, les critères de marche, les indisponibilités, les avaries ou limitations de production de toutes les tranches des centrales de la région parisienne et normande. C’est alors mon tout premier contact avec l’outil informatique. A l’époque, malgré tout ce n’est qu’un terminal connecté directement par liaison spécialisé au site de la Division des Etudes et Recherches ( D.E.R. ) de Clamart. Un des rares sites de France équipé du super calculateur Cray One qui faisait la fierté d’E.D.F. Le Cray One à la D.E.R à Clamart . ▼ En fin de journée le Centre National des Mouvements d’Energie ( C.N.M.E. ) sis à Monceau à Paris ( C.N.M.E. ), restitue le plan de production à l’ensemble des sept régions. Je suis chargé de vérifier et corriger les éventuelles erreurs, comme les pentes de variation de charge des groupes après démarrage de ceux-ci. Tous les soirs vers 18-19 heure, j’appelais tous les chefs de bloc , ( mon ancien job ) de toutes les tranches pour leur communiquer leur programme de marche du lendemain. Tous ces programmes calculés et recalculés après n itérations tout au long de la journée doivent correspondre à la courbe de charge ( consommation d’énergie électrique ) du pays, qui a été elle aussi estimée ce même jour. Constat : Après bientôt 20 ans passé au dispatching, j’occupe toujours le poste de dispatcher. Vingt ans dans le même poste, cela peut sembler étrange du moins dans le petit monde des mouvements d’énergie. En moyenne dans ses établissements où travaillent un majorité de cadres, le temps d’occupation d’un poste est de trois ans. Les ambitieux restent des fois une seule année et les traînards cinq ans, mais rarement plus. Alors ! me direz-vous, et bien j’ai la chance d’avoir un métier que j’aime, dans lequel on s’ennuie rarement. Il est  en évolution permanente. Il y a toujours des ouvrages ou des outils nouveaux, pour lesquels soit une formation est nécessaire, mais toujours une remise en cause personnelle. La certitude est rarement de mise, et le doute majoritaire. C’est un métier où il faut rester humble. Que l’on soit débutant ou aguerri voire ancien avec des médailles comme moi, nous sommes tous à la merci d’une étourderie ou erreur. Si en effectuant une manoeuvre sur un ouvrage, vous coupez de la clientèle, il n’y a pas de gomme, ni de copier-coller à réitérer pour effacer la faute. Vous avez fait la bourde faut assumer !!! Vous mettez votre amour propre et votre fierté dans votre poche, à vous de vous expliquer dans un retour d’expérience, un arbre des causes et autres réjouissances mises en place pour ce que l’on appelle la “ fausse manoeuvre “, mais qui est une vraie connerie.....
Si  j’osais une comparaison osée et valorisante, je dirai que nous sommes comme les médecins qui doivent se mettre à jour afin de mieux répondre au besoin de leur clientèle, toujours plus exigeante. D’ailleurs pour pouvoir pratiquer ce métier, nous devons être titulaire d’une habilitation. Elle est délivrée par l’employeur, et seulement après avoir satisfait à un stage d’entraînement sur simulateur dans notre centre de formation lyonnais. Ce stage est obligatoire et nous devons nous y soumettre en moyenne tous les dix huit mois. Un autre entraînement sur simulateur  local a lieu également tous les ans. Durant ces entraînements nous effectuons des  simulations de conduite de réseaux en situation de crise ou dégradée. Nous allons jusqu’à l’effondrement total du réseau ou tout est dans le “ noir “ comme disent si bien les journalistes. Ce terme est prohibé chez nous, nous utilisons le terme “ hors tension “. Ce qui est bien sûr la même chose mais plus technique, la tension étant absente du réseau, plus rien ne fonctionne bien entendu. A nous, pendant cet exercice, de mettre en oeuvre les moyens pour reconstituer le réseau afin de réalimenter au plus tôt tous les consommateurs prioritaires. Ces situations extrêmes que nous ne connaissons que très rarement, heureusement, nous sont ainsi familières et l’on peut espérer que dans le cas où nous devrions vivre une telle situation, nous n’en serions que plus efficaces.
Le système électrique est à chaque instant en état d’équilibre. C’est l’ensemble des dispatching de France ( sept régionaux et un national, celui qu’on voit à la télé en cas d’évènements majeurs ) qui assurent la pérennité de cet équilibre. Il faut que la production des groupes soit égale à la consommation des usagers à chaque seconde tout au long de l’année. Vous usagers ne vous en rendez pas compte et c’est normal, mais c’est un petit miracle à chaque seconde que nous vivons. Pour corser les choses, les évènements atmosphériques, climatiques viennent pimenter notre activité. Orages, chaud froid, vents violents et tuti quanti peuvent décider à tout instant de vous priver de tel ou tel ouvrage pour assurer la desserte de l’énergie électrique. Une ligne foudroyée pourra être remise sous tension puis en service quelques secondes après de manière automatique par des automates, après que le diélectrique se soit reconstituer naturellement. Par contre quand un ou des pylônes, sont endommagés ou détruits, ( on emploi le terme ruiné ), et bien là vous pouvez vous dire que vous ne retrouverez pas cet ouvrage de sitôt. Dans ces cas de figures, l’alimentation des clients ne doit pas être interrompue. Au pire, elle peut être perturbée par des’à-coup de tension.  Nous devons ensuite retrouver des schémas d’alimentation pour minimiser encore un éventuel incident.
Cette activité génère un stress important, et il faut savoir garder la tête froide pour conserver toute son efficacité en situation incidentelle. 
Voilà, c’est pour toutes ces raisons que j’aime ce métier et que je compte bien remplir ma mission jusqu’à mon départ en inactivité, on ne dit pas retraite dans les industries gazière et électrique. Structure de la Direction Production Transport ( D.P.T ) en 1987. ▼ Réseau électrique parisien vers 1980. ▼ Console S.G.E.P connectée à la D.E.R à Clamart . ▼ Parc thermique français en 1982. ▼ 1988 fut pour moi le tournant de ma carrière : J’allais enfin pouvoir réaliser ce pourquoi j’étais venu au C.I.M.E, la conduite du réseau électrique.
Après une formation d’environ cinq mois et l’apprentissage d’un des quatre réseaux parisien, je m’asseyais dans un fauteuil de dispatcher en avril 1988. Fac-similé de la loi de nationalisation de l’électricité et du gaz du 8 avril 1946.
Cette reproduction a été réalisée pour les 50 ans d’E.D.F-G.D.F ▼ Contraintes d’un groupe thermique dans le fichier des indisponibités ( FIND ) . ▼ Nature des indisponibilités ( FIND ) . ▼ Caractéristiques détaillées de groupes de production
ici Saint-Ouen1 et Saint-Ouen2 disparus aujourd’hui . ▼ Salle du dispatching de S.Q.Y en 1985 . ▼ 
A quoi servent le dispatching et les dispatchers ? 

Pour utiliser une métaphore, je pourrai dire que le dispatcher est au réseau électrique un peu ce qu’est l’aiguilleur du ciel des tours de contrôle au trafic aérien civil. A la différence prêt que ce n’est pas à l’électron près que nous opérons.
Pour faire simple, nous organisons la desserte de l’énergie électrique en gérant les autoroutes, routes et carrefours des chemins de l’électricité. Si par des lois physiques les électrons dans les fils se déplacent sans l’aide de personne et s’écoule vers le chemin le moins “ résistant “, le mot le plus approprié est impédant, il est nécessaire malgré tout de canaliser la circulation de cette énergie. C’est la mission qui nous est assignée. Je développe pour ceux que cela intéresse à la page “ Transport “ ce métier très spécialisé. Structure générale du réseau électrique . ▼ Placement des moyens de production en 1983 . ▼ Territoire du C.I.M.E. Nord & Paris en 1983 . ▼ -
Mise à jour : le 3 janvier 2008 10:17
La polémique : Bien des choses ont changé depuis 1978 : le statut de l’entreprise, le nom de l’entreprise, le logo de l’entreprise, la couleur des voitures de l’entreprise, les patrons de l’entreprise, la mentalité de l’entreprise, les postes opérateurs ( P.O. ) du dispatching, dernièrement le tableau synoptique et aussi le fauteuil du dispatcher.
Bref tout a changé, il n’y a que moi qui n’ai pas changé comme dirait Julio. Enfin si quand même un peu, des rides, des cheveux blancs et des lunettes ont modifié quelque peu l’apparence du bonhomme, mais la voix, les idées, le caractère gardent encore une certaine fraîcheur et sont encore loin d’être atones. L’âge aidant j’ai appris avec mes collègues à avaler les couleuvres, mais au moment où j’écris ces lignes, je crains que le pire ne soit encore devant nous.
Voilà en quelques lignes et images, ce qui n’est encore qu’un bilan provisoire de ma carrière. J’espère qu’au moment où s’annoncera mon départ en inactivité, c’est comme cela qu’on appelle encore la retraite à E.D.F pardon R.T.E ( Réseau de Transport de l’Electricité ) je n’aurais pas à déposer celui-ci.
Je ne peux m’empêcher de faire un constat amer de ce qu’est devenu cette belle entité qu’E.D.F représentait comme fleuron d’entreprise française. Ses agents, en cinquante années ont su faire face à une montée en puissance du réseau énergétique français et mis à part deux incidents majeurs en décembre 1978 et en mars 1987, je pense que l’E.P.I.C ( Entreprise Public Industrielle et Commercial ) a rempli son contrat de premier fournisseur-distributeur d’énergie électrique tant en quantité et qualité  et ce au meilleur coût. Rappelons qu’encore aujourd’hui le kwh français est toujours un des moins cher voire le moins cher. Ce résultat n’était pas le fruit du hasard, mais un souci constant de garantir l’optimum économique en terme de production d’énergie.
Maintenant que notre entreprise est désintégrée, grâce à Bruxelles, mais surtout grâce à l’avidité du secteur privé pressé de faire main basse, sur des profits rapides. Il va être facile du détruire tout le social mis en place par le comité d’entreprise la C.C.A.S et ils pourront récupérer le fameux 1% pris sur le chiffre d’affaire. Marcel Paul doit se retourner dans sa tombe. Rappelons que les anciens actionnaires, des compagnies d’électricité qui s’étaient vues nationalisées, touchaient eux aussi ce même 1% en plus du rachat de leur entreprise.
Le parc nucléaire, si décrié de nos jours, nous assure depuis plus de vingt ans maintenant l’essentiel d’une énergie abondante avec un impact moindre sur l’environnement. Evidemment, les déchets ternissent ce bilan car il faut les stocker sur du très très long terme, mais où en serions-nous si toute l’énergie consommée pendant ces vingt années avait été produite par des centrales classiques à combustible fossile ? 
La prise de conscience de l’état de la planète, si récente pour le commun des mortels et surtout du monde politique aux commandes du pays durant cette même période pourrait faire sourire si les enjeux n’étaient pas aussi effrayants.
Je pense que dans un futur proche, nous devrons revoir notre mode de vie. Ceci englobe notre façon de consommer, notre habitat, nos déplacements. Cela ne veut pas dire que nous retournerons au moyen âge, mais qu’il faudra consommer moins pour consommer mieux. Equiper nos logements de chauffe-eau solaire, d’utiliser des ampoules basse consommation type fluo-compact, des capteurs solaires, la récupération des eaux pluviales sont quelques uns des moyens de faire des économies au niveau des ressources. Je parle pour les logements individuels, évidemment pour le collectif il faudra y venir également. Il faudra que nos hommes politiques, bientôt désignés par le suffrage universel, prennent des décisions en ce  sens et qu’il facilitent au niveau des particuliers des aides significatives pour les motiver.

J’ai jeté ces quelques lignes en ce début d’année 2007. J’écris celles-ci le dernier jour de cette même année, demain ce sera 2008.
Que rajouter, au moment où je restructure mon site au format php, et bien pas mal de choses ont changé en quelque mois.
Un petit homme est devenu président de la République Française. Un petit homme qui parle bien, beaucoup, trop... Avocat de métier, il a su s’imposer à la tête de l’état français en ratissant large, très très large. Il a réussit à faire la nique à tous ses concurrents, ceux de l’UMP sont pourtant redoutables, et malgré les embrouilles du début d’année, passer la ligne d’arrivée avec une avance confortable. Bref un billard pour cet homme rusé.
Celui qui avait dit, à l’assemblée nationale, qu’il n’était pas question de privatiser E.D.F. est un fieffé menteur ou alors atteint d’amnésie si ce n’est, j’espère pour notre pays, d’Alzeimer. Il m’a désigné avec l’ensemble de mes collègues comme bouc-émissaire aux yeux de mes concitoyens, comme étant honteux de bénéficier des régimes spéciaux de retraite.
Nous sommes déjà des privilégiés d’avoir un emploi non précaire, mais qu’en plus d’une vie passée à faire les 3/8, il est insupportable voire inéquitable que nous puissions partir en inactivité à l’âge de 55 ans.
Et vous usagers chéris, d’être d’accord avec lui, heureux que l’on supprime un avantage, vous, a qui monsieur Fillon a déjà taillé dans le vif, à vos serviteurs du feu service public.
Il semble certains d’entre vous ont la mémoire courte, car vous étiez bien contents de les voir, les camions bleus, quand vous aviez été victimes de la tempête en décembre 1999. Le grand bug tant redouté eu lieu quelques jours plus tôt. Vous étiez contents que ces hommes soient en train de remettre en état les précieux fils qui vous amènent la petite fée, qui vous éclaire, chauffe, lave, connecte au oueb etc...
Ces hommes en bleu dont certains étaient en inactivité ( retraite ) au moment des faits, se sont spontanément proposés pour réparer dans les meilleurs délais la fourniture de courant.
Mais voilà le diable de petit homme ambitieux a su vous convaincre et vous avez voté pour lui.
Au moins pour une fois il tiendra sa promesse, et au non de l’équité il supprimera les dits régimes spéciaux. Soyez réjouis, il y a moins d’injustice en ce beau pays de France.
Quelques semaine plus tard le petit homme s’octroiera une hausse de rémunération de plus de 200%. Il l’a bien méritée, il court tellement vite et partout comme un dératé que cela vaut un petit effort des contribuables que nous sommes. Et puis au moins c’est fait au grand jour, tout le monde le sait. Ce n’est plus comme au temps jadis de monsieur Jacques C...
Si un jour, que je ne souhaite pas revoir, mais si jamais nous devions revivre les mêmes déchaînements des éléments de dame Nature, légèrement contrariée par ce qui est ressorti en réel du Grenelle de l’environnement, ne soyez pas surpris et surtout pas pris en otage si jamais vous deviez attendre un peu plus longtemps le retour de la petite fée.
Le petit homme court vite mais, il ne sait pas monter aux pylônes...je pense que les agents E.D.F et R.T.E ( Réseau de Transport de l’Electricité ) eux se rappelleront à votre bon souvenir.http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Paulshapeimage_34_link_0
 
 
 
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